dimanche 24 janvier 2016

Entraînement à l'aquarelle... abécédaire

Voici donc mes toutes premières aquarelles, dans le cadre de mon apprentissage. On peut constater que de nombreux progrès restent à faire, mais j'aime beaucoup l'activité, ça me détend.

Vous constaterez que je ne suis pas arrivée bien loin dans l'alphabet... à poursuivre, donc...


A comme Abeille, Acacia, Ane


B comme Babouin, Bananier, Boa


C comme Colibri, Coquelicot, Cygne


D comme Dauphin, Dodo, ... dahlia? (oui, bon...)


E comme un Ecureuil et un Epervier sur un Epicéa


F comme Furet, Faisan, Forsythia

samedi 9 janvier 2016

Joël Dicker - La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert

Editions de Fallois - 670 pages

Quatrième de couverture

A New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès est dans la tourmente: il est incapable d'écrire un nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.

Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui: son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements: l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions: Qui a tué Nola Kellergan? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975? Et comment écrit-on un roman à succès?

Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l'Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature et sur les médias.

Une enquête prenante. Une fois happé, on ne peut plus s'arrêter tellement on veut connaître le fin mot de l'histoire. Le début est un peu long, il faut s'accrocher, mais, plus loin dans le livre, on ne regrette pas l'effort.

Diverses possibilités sont exploitées, on y croit, on suit le cheminement, on abandonne des pistes, et, à la fin, on est de toute manière surpris...

Originalité d'écriture: l'auteur utilise des styles différents, selon le narrateur, selon l'époque, selon le mode de communication (retranscription de conversation, cours de l'histoire, parties de romans).

vendredi 8 janvier 2016

Iny Lorentz - La Catin

Editions Pocket - 512 pages

Quatrième de couverture

A la veille de son mariage, rien ne prépare Marie au cataclysme qui va s'abattre sur son existence. Dans cette Allemagne du XVe siècle, sa beauté, sa chasteté et sa dot la promettent au meilleur des partis. Ce sera Maître Ruppertus Splendidus, jeune et brillant avocat qui a l'oreille des puissants. 

Mais quand Marie est calomniée, jetée en prison puis violée, le conte de fées tourne soudain au cauchemar... 

Jugée sommairement puis bannie, elle n'a d'autre solution pour survivre que de rejoindre un groupe de prostituées itinérantes. Rejetée avec ses compagnes d'infortune au ban de la société, Marie a cependant un atout qui l'aidera à surmonter toutes les épreuves: en elle, brûle le feu de la vengeance...

Intrigues entre grands de ce monde, souffrance de ceux qu'ils utilisent comme des pions pour asseoir leur pouvoir. Ce roman se déroule au moment du Concile de Constance. On y voit les prémices du protestantisme, avant l'arrivée de Luther.

J'ai apprécié qu'en épilogue, l'auteur replace le réel contexte historique, après avoir décrit les événements au travers des yeux des personnages fictifs.

Un livre qui se lit donc facilement. On a hâte de savoir si Marie parviendra à ses fins, à savoir venger son honneur bafoué, et comment elle y parviendra.

Je lirai les deux autres tomes sans hésiter.

jeudi 7 janvier 2016

Guy de Maupassant - Une Vie

La Bibliothèque du Soir

Nous rencontrons Jeanne à la sortie du couvent. On est en 1819. Son père est Baron mais disciple de Rousseau, "aristocrate de naissance, il haïssait par instinct quatre-vingt-treize (ndlr: la Terreur); mais, philosophe par tempérament et libéral par éducation, il exécrait la tyrannie d'une haine inoffensive et déclamatoire."

Jeanne a passé 5 ans au couvent pour parfaire son éducation et en est enfin sortie. Elle ne rêve que de découvrir la vie, en commençant par partir au manoir qui lui reviendra, dans sa chère campagne normande et au bord de la mer. Elle rêve du grand amour, à celui qui partagera sa vie.

Elle n'est cependant pas du tout préparée à la vraie vie et elle va peu à peu en découvrir les revers.

Le roman aborde l'infidélité, comme une chose normale, que traverserait chaque couple… on va dire au début du 19e siècle… :-)

Il montre que l'honnêteté et la droiture ne suffisent pas à rendre quelqu'un heureux, voire l'isolent:  "... Cette sensation de vide, de mépris pour les hommes, elle la sentait grandir, l'envelopper; et chaque jour les petites nouvelles du pays lui jetaient à l'âme un dégoût plus grand, une plus haute mésestime des êtres."

L'auteur parle de mauvais choix de vie mais aussi du fait que, parfois, l'amour parental n'aide en rien les enfants à affronter les aléas de la vie. Bien qu'on souhaite le meilleur pour eux, les choses ne tournent pas forcément comme on les aurait voulues.

J'ai fini le roman en ayant les larmes aux yeux. Je me suis sentie proche de Jeanne pour sa naïveté, pour la déception qui la traversait à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux sur de nouvelles découvertes à propos de son entourage.

Il aurait été dommage que je ne lise jamais ce roman.

mercredi 6 janvier 2016

Philippe Claudel - Le rapport de Brodeck

Le Livre de Poche - 384 pages

Commencé un matin, vers 7h, je l'ai refermé le soir, vers 21h.

Quatrième de couverture

Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je n'ai rien fait, et lorsque j'ai su ce qui venait de se passer, j'aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu'elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.

Mais les autres m'ont forcé: "Toi, tu sais écrire,  m'ont-ils dit, tu as fait des études." J'ai répondu que c'étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d'ailleurs, et qui ne m'ont pas laissé un grand souvenir. Ils n'ont rien voulu savoir: "Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses [...]."

Un petit village de montagne vivant en quasi-autarcie, à la frontière d'une nation conquérante. La guerre s'est terminée il y a à peine un an.

On est dans un monde inventé. Les noms, les situations sont fictifs, mais tout cela ressemble furieusement à la 2e guerre mondiale, sur fond d'occupation, de dénonciation, de déportation, de tortures, de sévices, d'avilissement qui ont été mis à jour par tant de récits de guerre. La guerre qui montre l'aspect le plus noir de chacun.

Le village a "oublié", occulté tous les événements, les actes peu glorieux de chacun. Mais les cicatrices sont encore à vif.

Un étranger arrive et toutes les plaies se mettent à suinter...

Je me suis sentie nauséeuse, par moments, comme cela m'est déjà arrivé en lisant des récits de camps de concentration, de voir à quel point l'être humain peut être monstrueux et sans empathie envers ses semblables.

Le livre pointe du doigt l'effet que peut avoir "le troupeau" sur l'individu: "Moi, je les ai vus les hommes à l'oeuvre, lorsqu'ils savent qu'ils peuvent se noyer, se dissoudre dans une masse qui les englobe et les dépasse, une masse faite de milliers de visages taillés à leur image. On peut toujours se dire que la faute incombe à celui qui les entraîne, les exhorte, les fait danser comme un orvet autour d'un bâton, et que les foules sont inconscientes de leurs gestes, de leur avenir, et de leur trajet. Cela est faux. La vérité c'est que la foule est elle-même un monstre. [...]."

Le genre de livre qui fait réfléchir...

mardi 5 janvier 2016

Maxime Chattam - Le requiem des abysses

Pocket - 608 pages

Bon, j'avais dit que je le lirais plus tard et puis Maxime Chattam, via Twitter, m'a conseillé d'enchaîner assez vite sur la suite.

Etant donné que je suis bonne élève, j'ai suivi les conseils... non, en fait, j'en mourais d'envie et mes autres "lectures en cours" me semblent un peu rébarbatives en ce moment.

Quatrième de couverture

Juillet 1900, Paris, musée de Cluny. La pleine lune révèle les ombres tapies dans les ténèbres. Un gardien fait sa ronde, chargé de protéger les antiquités, loin de se méfier de ces reliques du passé.
En marge de l'Exposition universelle, des médiums succombent et des momies se réveillent...
Août 1900, dans le Vexin. Une famille entière de paysans est retrouvée décimée selon un rituel morbide.
Témoin de ces événements étranges, l'écrivain Guy de Timée croyait que le Mal ne frappait jamais deux fois au même endroit. Il avait tort.

On retrouve donc notre écrivain en quête d'inspiration, à la recherche de la définition absolue du Mal. Il se lance dans une nouvelle enquête concernant des meurtres, à l'endroit même où il avait décidé de se mettre au vert après l'affaire précédente. Étrange coïncidence, lui qui pensait ne plus être confronté au Mal, ayant déjà croisé une fois son chemin.

Il se lance cette fois seul dans son enquête. Il n'a plus de lien avec les victimes, il pense que son "expérience" peut aider les enquêteurs. Il est attiré par le mal qui déborde du rituel accompagnant le massacre de la famille de paysans. Ses amis essayent de l'en détourner, notamment en citant Nietzche "Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour." Mais il y tient à cette enquête, il ne peut s'empêcher de s'enfoncer de plus en plus dans les abysses de sa conscience pour comprendre ce mal qui peut prendre le dessus chez certains hommes.

Cette suite est encore plus noire que le premier volet. L'atmosphère est oppressante, les meurtres, horrifiques, le Mal est présent à chaque page... jusqu'au dénouement final. Le lien avec le précédent n'est pas évident au départ mais se tisse peu à peu.

Un excellent thriller, une fois de plus.

lundi 4 janvier 2016

Maxime Chattam - Léviatemps

Editions Pocket - 576 pages

Mon tout premier Chattam, choisi au hasard à la librairie

Quatrième de couverture

À trop désirer la mort, on y brûle son âme. Paris, 1900. Prisonnier de son succès, un écrivain décide de tout quitter pour entrer au plus profond de ses cauchemars, de ses abysses, explorer ce qu’il y a de pire en lui. Dans ce terreau de peurs se cache la matrice des monstres enfouis en chacun de nous. Un Léviathan d’ombres, un golem de violence. Guy de Timée voulait déterrer la fange, il va rencontrer le Mal. Des cercles ésotériques de la capitale aux démesures de l’Exposition universelle, le début du XXe siècle inspire à Maxime Chattam un thriller halluciné où les progrès de la science nourrissent la folie des âmes perdues en quête d’éternité. 

Une enquête palpitante dans le Paris de 1900, sur fond d’Exposition universelle. Des crimes monstrueux, un écrivain en quête d’inspiration, des virées dans les bas fonds parisiens, du très bon thriller.

Moi qui étais à la recherche de bons thrillers, je suis ravie d’avoir pris la peine de découvrir l’auteur.  

Vu sa longue bibliographie, j’ai de bonnes soirées en perspective. 

 Il y a une suite "Le requiem des abysses".

Je dois finir d’autres livres avant mais j’ai hâte de me replonger dans l’univers de Chattam.

dimanche 3 janvier 2016

Emile Zola - Au bonheur des dames

Le Livre de Poche - 544 pages
Zola, un auteur que j’aime beaucoup. Il relate la misère humaine de manière telle qu’on se dit qu’on aurait pu faire partie de ce monde, si on avait vécu dans le milieu ouvrier de l’époque. Germinal, ça pourrait se passer dans ma région minière… c’est plutôt dans le Nord de la France, en fait que ça se passe. Mais, entre le Borinage, où vivaient mes aïeux, et la région où cela se passe, il n’y a pas loin… et mon arrière-grand-père paternel était mineur… et syndicaliste! Bref, Germinal, c’est pour moi une oeuvre importante…

Au Bonheur des Dames, c’est un peu différent. On est dans le monde commercial et des employés. C’est le roman le moins noir de la série des Rougon Macquart. Le personnage principal commence dans la misère mais le sort lui est favorable, ce qui n’est pas le cas dans les autres romans…

Quatrième de couverture

Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d’enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

Denise découvre le monde des grands magasins, seul endroit où il est encore possible de trouver un emploi, et la fin des petits commerces. Elle commence par la vie difficile des petites vendeuses et gravit les échelons, tout en restant tiraillée par les regrets vis-à-vis des petits commerçants qui l’ont hébergée à son arrivée.

C’est aussi l’histoire de la création des grands magasins, du succès commercial et financier de ceux-ci, écrasant les petits commerces, menant concurrence l’un contre l’autre, jusqu’à la victoire de celui qui se sera le plus agrandi.

C’était d’époque, lorsque Zola l’a écrit… c’est devenu un roman historique pour nous. Il y a beaucoup beaucoup de descriptions, ça c’est typique de l’auteur, mais ça permet de se mettre dans l’ambiance de l’époque. On nous fait lire Zola aux cours de Français mais c’est aussi aux cours d’Histoire contemporaine qu’il est utile.

samedi 2 janvier 2016

Jean-Michel Guenassia - Le Club des incorrigibles optimistes

Le Livre de poche - 736 pages
Un livre qu'on m'a conseillé, auquel j'ai directement accroché, d'ailleurs, je cite l'auteur:

"Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas."

En lisant le quatrième de couverture ci-dessous, j'ai SU que j'allais aimer.

Quatrième de couverture 

"Michel Marini avait douze ans en 1959, à l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres, qui avaient traversé le Rideau de Fer pour sauver leur peau, abandonnant leurs amours, leur famille, trahissant leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes. Il manifeste un naturel épatant pour développer une dispute à table, nous faire partager les discussions entre un Russe communiste et un Hongrois antistalinien."

Le gamin qui lit ses livres en marchant, qui dévalise la bibliothèque, ça me parle.

Par contre, je n'y connaissais rien, moi, petite Belge, à la France des années 50. La guerre d'Algérie, les immigrants, communistes ou pas, en provenance du bloc de l'Est, ça me parlait très peu. J'ai appris de nouvelles choses. J'en ai un peu appris sur Sartre et sur Kessel. Ca m'a déjà donné envie de relire Camus (quoi? quel rapport?) et de découvrir Kessel (il me semble avoir lu quelque chose de lui, il y a très longtemps, mais j'ignore quoi). De toute façon, rien que savoir qu'il a écrit Le Chant des partisans, LA chanson qui me donne des frissons, ça me donne envie de découvrir son œuvre.

L'aspect "vie parisienne" m'a donné envie de relire Les allumettes suédoises, de Robert Sabatier, portant sur le Montmartre des années 30.

Bref, un livre qui donne envie de lire... quoi de mieux?