dimanche 3 janvier 2016

Emile Zola - Au bonheur des dames

Le Livre de Poche - 544 pages
Zola, un auteur que j’aime beaucoup. Il relate la misère humaine de manière telle qu’on se dit qu’on aurait pu faire partie de ce monde, si on avait vécu dans le milieu ouvrier de l’époque. Germinal, ça pourrait se passer dans ma région minière… c’est plutôt dans le Nord de la France, en fait que ça se passe. Mais, entre le Borinage, où vivaient mes aïeux, et la région où cela se passe, il n’y a pas loin… et mon arrière-grand-père paternel était mineur… et syndicaliste! Bref, Germinal, c’est pour moi une oeuvre importante…

Au Bonheur des Dames, c’est un peu différent. On est dans le monde commercial et des employés. C’est le roman le moins noir de la série des Rougon Macquart. Le personnage principal commence dans la misère mais le sort lui est favorable, ce qui n’est pas le cas dans les autres romans…

Quatrième de couverture

Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d’enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

Denise découvre le monde des grands magasins, seul endroit où il est encore possible de trouver un emploi, et la fin des petits commerces. Elle commence par la vie difficile des petites vendeuses et gravit les échelons, tout en restant tiraillée par les regrets vis-à-vis des petits commerçants qui l’ont hébergée à son arrivée.

C’est aussi l’histoire de la création des grands magasins, du succès commercial et financier de ceux-ci, écrasant les petits commerces, menant concurrence l’un contre l’autre, jusqu’à la victoire de celui qui se sera le plus agrandi.

C’était d’époque, lorsque Zola l’a écrit… c’est devenu un roman historique pour nous. Il y a beaucoup beaucoup de descriptions, ça c’est typique de l’auteur, mais ça permet de se mettre dans l’ambiance de l’époque. On nous fait lire Zola aux cours de Français mais c’est aussi aux cours d’Histoire contemporaine qu’il est utile.

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